Beaucoup d’incertitudes concernant le nombre réel de victimes du coronavirus. Rien d’étonnant, quand le débat sur le genre du virus n’est pas tranché. Majoritairement employé au masculin en début de crise sanitaire. L’Académie française a ensuite pris position. Elle a donc déclaré qu’il s’agira de « la » Covid-19. Après une période de flottement, le féminin est en progression. Cette valse d’hésitations et ces décisions centralisatrices allant jusqu’à statuer non pas sur le sexe des anges, mais sur celui du virus pourraient être risibles. Cette imprécision, ces vérités d’hier qui n’en sont plus aujourd’hui se retrouvent dans nombre de mesures qui jalonnent la progression de la crise sanitaire. Même les chiffres sur le nombre exact de victimes sont sujets à interprétation. Quel est le taux réel de mortalité de la Corona virus ? Que disent les statistiques ? Que trouvons-nous derrière les chiffres ?
Cas reportés
Santé publique France fait état de plus de deux millions de cas (2 127 051 au 21/11). Le nombre de victimes dépasse les 48 000 (48 518 décès au 21/11). Les experts s’accordent sur le fait que la réalité est bien supérieure. Ils ne s’entendent pas sur le coefficient multiplicateur qu’il faudrait appliquer aux statistiques officielles. Doit-on les multiplier par deux ou par trois, ou plus encore, pour approcher la réalité ?
A ce stade, comme certains des malades actuels hospitalisés, principalement ceux en réanimation, décèderont, retenons le chiffre de 50 000 décès. Rapporté aux 2.1 millions de cas officiels et aux 4.2 ou 6.3 millions de cas réels probables, cela se traduit par un taux de létalité de 2.35%,1.18% ou 0.78%.
Entre moins d’une personne et plus de deux personnes sur cent en France contractant le virus en décèderont. Il faut cependant dépasser la simple valeur faciale de ce chiffre. La réalité est plus complexe que ne le laisse penser la nudité froide de cette donnée. Plusieurs ajustements sont nécessaires pour mesurer la létalité réelle du virus.
Dans les EHPAD
La situation sanitaire dans les EHPAD a fait couler beaucoup d’encre et de larmes. Il est vraisemblable que le nombre de décès dans ces établissements attribué au virus dépasse la réalité. Près d’un tiers des décès de la Covid sont déclarés en EHPAD. Par facilité, un nombre significatif de décès dans ces institutions sont attribués au virus sans avoir recours à des investigations approfondies. Dans les faits, ils sont le résultat de nombreuses autres causes (un certificat de décès peut indiquer des raisons multiples). Dans de nombreux cas, le virus n’a fait qu’accélérer de quelques semaines ou de quelques mois une issue fatale.
Rappelons que l’espérance de vie moyenne des résidents en EHPAD est de 2 ans et sept mois. Leur âge moyen est d’un peu moins de 86 ans. L’espérance de vie des résidents en EHPAD est moitié moindre que celle de l’ensemble de la population d’un âge similaire. Cette espérance de vie plus faible concerne également un nombre important de décès de personnes âgées à domicile ou à l’hôpital.
Pour les moins de 65 ans
Qu’en est-il des plus jeunes ? Ventilons les 50 000 décès entre les moins de soixante-cinq ans et les soixante-cinq ans et plus. Nous observons que le deuxième groupe représente 92% des victimes. Celui des moins de soixante-cinq ans, de loin le plus important, ne représente que 8% des victimes.
Par simplification, attribuons à ce groupe 100 % des décès au virus. Ceci est bien entendu exagéré, car une petite partie des moins de 65 ans aurait été emportée pour d’autres causes. Au total, 4 000 décès au sein de ce groupe ont été attribués au virus. Les décès liés à d’autres causes potentielles ne sont pas nombreux. Sur un peu plus de 600 000 décès enregistrés au cours de l’année 2019 (612 000), un décès sur cinq concerne des moins de 65 ans. Cela représente 120 000 décès annuels. Rapporté aux 51.4 millions des moins de 65 ans le taux est très faible. Il n’est que de 0.23%. Pour 4 000 victimes, cela représente moins de cent décès pour d’autres causes.
Pour nos ainés
Il en va tout autrement pour les soixante-cinq ans et plus. Une évidence, plus l’on progresse en âge, plus l’espérance de vie se raccourcit. La diminution augmente très rapidement au-delà de 85 ans. Ainsi 475 000 personnes de 65 ans et plus devraient décéder au cours d’une année donnée.
Même en l’absence du virus, le nombre de personnes âgées qui décèdent au cours d’une année représente un pourcentage élevé de leurs classes d’âge. Observons deux sous-groupes, les 65 à 79 ans et les 80 ans et plus.
- Pour les 65 à 79 ans, cela représente 150 000 décès sur les 9.4 millions de personnes de ce groupe. 3% de cette classe d’âge devraient disparaitre au cours d’une année.
- Pour les 80 ans et plus, cela représente 365 000 décès attendus sur les 4.1 millions de personnes de ce groupe. 25% de cette classe d’âge devraient disparaitre au cours d’une année.
Décès liés au coronavirus
Rapprochons ce chiffre du nombre de décès attribués au virus par tranche d’âge. Le virus n’a quasiment pas d’impact sur la mortalité des moins de quinze ans. La répartition des décès liés au virus est la suivante :
- 1% pour la tranche d’âge des 15 à 44 ans, soit 500 décès
- 7% pour la tranche d’âge des 45 à 64 ans, soit 3 500 décès
- 15% pour la tranche d’âge des 65 à 74 ans, soit 7 500 décès
- 77% pour la tranche d’âges des 75 ans et plus, soit 38 500 décès.
92% des décès liés au coronavirus concernent donc des personnes de plus de soixante-cinq ans. Au total, 46 000 décès attribués au coronavirus le sont chez des sujets âgés de 65 ans et plus.
Pour ces deux classes d’âge, retranchons les décès toutes causes de ceux directement imputables au virus. L’impact est relativement faible sur les 65 à 74 ans, car le nombre de décès attribués au virus (7 500) reste modéré et le taux de mortalité toutes causes encore bas. C’est donc essentiellement sur les 38 500 décès pour les 75 ans et plus que l’impact des décès toutes causes est fort. Nous pouvons ainsi estimer que sur les 46 000 décès attribués aux 65 ans et plus, près de 9 000 personnes seraient ainsi décédées dans l’année en l’absence même du virus.
Pour tenir compte d’une période de neuf mois (mi-février à mi-novembre), ne retenons que 75% de ces victimes, soit 6 700 victimes faussement attribuées au virus.
Autres causes de décès dans les EHPAD
Ce chiffre est certainement minoré, donc en deçà de la réalité. En effet de l’ordre de 30% des décès entrainés par le coronavirus interviennent au sein des EHPAD et les établissements médicaux sociaux (EMS). Les résidents de ces établissements sont eux-mêmes plus fragiles que les personnes d’un même âge, mais vivant à leurs domiciles.
Retranchons du total des victimes du coronavirus pour les EHPAD les autres causes de décès. Le taux de mortalité des résidents en EHPAD pour les plus de 75 ans est supérieur à celui du total de ce groupe d’âge. Le vœu des Français est de finir leur vie chez eux. Ce sont les plus fragilisés qui se retrouvent dans les EHPAD. Sur la base du séjour moyen dans ces structures, ce sont près de 40% des résidents qui devraient disparaitre au cours d’une année.
Pour la tranche d’âge des 75 ans et plus, environ 10% résident en EHPAD (600 000 / 6.2 millions). Ce chiffre dépasse 700 000 en incluant les EMS. Nos calculs nous permettent de déterminer que plus de1 800 décès attribués au virus se seraient produits quoiqu’il arrive. Nous n’avons pas intégré la population des EMS, elle aussi fragilisée.
Séniors à domicile
Une approche similaire pourrait conduire à réduire le nombre de victimes directes du virus chez les séniors à domiciles. Ce sont les plus faibles qui payent le plus lourd tribut.
Nous manquons de données précises, mais avons procédé à des estimations conservatrices. Pour les 25 000 décès hors EHPAD attribués au virus pour les 75 ans et plus, estimons que le taux de mortalité aurait été supérieur à la moyenne de ce groupe. Ceci toujours en partant du principe que la mortalité est plus forte pour les plus fragiles d’une classe d’âge donnée. Un calcul prudent fait ainsi apparaitre qu’il faudrait retrancher 1 700 victimes du total de 25 000 victimes. La disparition serait intervenue en l’absence même du virus du fait de la fragilité de ces personnes plus vulnérables que la moyenne de leur classe d’âge.
Nous pourrions en sens inverse retenir une létalité vraisemblablement moindre de la grippe saisonnière avec la disparition prématurée liée au virus des plus faibles. En revanche, le retard dans les soins urgents, dont les cancers, se traduit par une hausse de la mortalité de ces maladies. Arrêtons donc là l’exercice.
Taux de mortalité rectifiés
Si nous cumulons les trois facteurs de réduction (6 700, 1 800 et 1 700), nous pouvons diminuer le nombre de décès directs liés au virus de 10 000. Nous ne cherchons pas à convaincre par la précision de nos calculs, mais plutôt à formuler un ordre de grandeur, plausible, raisonnable, argumenté. Retenons donc 40 000 décès supplémentaires liés au virus au 21 novembre plutôt que les 50 000 officiels. Rapporté à 2, 4 ou 6 millions, cela se traduit par respectivement un taux de mortalité de 1.9%, 0.95% et 0.63%.
Ce dernier taux renforce notre sentiment que ce sont bien six millions de personnes qui ont été exposées au virus. Il y a en effet convergence des scientifiques vers un taux de mortalité de 0.6%. Un peu plus élevé au début, plus bas au cours de la deuxième vague, grâce à une meilleure connaissance du virus, de l’expérience accumulée et des progrès thérapeutiques.
C’est ce progrès des connaissances qui permet, fort heureusement, d’avoir un nombre de décès comparables à la première vague, malgré un nombre de contaminations considérablement plus élevé. Le manque de tests pendant la première vague et l’absence de méthodologie rigoureuse dans la pratique des tests ne permettent pas d’établir des comparaisons pertinentes.
Grippe saisonnière
Dans l’absolu, le nombre de décès attribué au Covid-19 est élevé. Surtout si on le compare à une « grippette » comme certains le décrivaient en début d’année. Comparé ensuite à une forte grippe, ce stade est largement dépassé.
La grippe saisonnière se traduit par 6 000 (2011-12) à plus de 18 000 (2014-15) victimes. Comme pour le Covid-19, 90% des victimes de la grippe sont des personnes âgées. Surtout celles fragilisées et atteintes d’une ou plusieurs affections chroniques (source OMS). De nombreux décès ne sont pas directement attribués à la grippe, mais à un problème de santé préexistant. C’est le phénomène inverse que nous pensons observer pour le Covid-19. Il est généralement admis que le taux de mortalité de la grippe saisonnière est de l’ordre de 0.1%.
Grippe de Hong Kong
Certains épisodes peuvent avoir des conséquences nettement plus sérieuses. Ce fut le cas en particulier de la grippe de Hong Kong en 1968 et surtout en 69. Il convient plutôt de parler d’un virus particulier (une forme du virus résistant au vaccin annuel contre la grippe saisonnière).
Qui garde de nos jours l’angoisse de ce virus apparu en Asie Centrale (possiblement en Chine centrale en février 68) ? Ces années nous font penser en premier lieu aux évènements de Mai 68 (« Sous les pavés, la plage » ou « Il est interdit d’interdire »). D’autres gardent en mémoire le « No rain » de Woodstock. Et pourtant cette grippe se traduisit par un million de décès dans le monde, dont plus de 30 000 en France. Dans notre pays, de nombreuses écoles et commerces furent contraints de fermer. Quinze pour cent des cheminots se trouvèrent infectés. Les transports furent perturbés. La production industrielle chuta de 20%.
Quelles leçons à en tirer
Jusqu’à 18 000 décès pour un fort épisode de grippe saisonnière, plus de 30 000 lors de la grippe de Hong Kong, 70 à 80 000 peut-on penser quand le virus sera enfin sous contrôle à l’été 2021. Certes, le coronavirus fait de plus nombreuses victimes que la grippe, mais les multiples restent contenus.
Si aucune mesure drastique n’avait été prise, notre pays aurait-il connu un niveau de mortalité significativement plus élevé ? Cela n’est pas certain. La raison première du confinement est d’étaler la vague pour permettre aux services d’urgence de gérer les prises en charge. A ce titre, nous pouvons regarder deux exemples étrangers. Celui de la Suède et celui des USA. Ces deux pays ont adopté une approche très différente de la nôtre. La Suède a fait le choix de l’immunité collective. Elle a décidé de ne pas restreindre la liberté de ses habitants. L’économie a continué de tourner. Les Etats-Unis, pointés du doigt pour une gestion erratique de la crise, ont opté pour une approche décentralisée et différentiée selon les états ou les comtés.
Comparaison des performances
A partir des données de Santé publique France, comparons le nombre de cas et les décès par rapport à la population totale de ces différents pays. Nous ajoutons la croissance projetée du PIB (des projections différentes existent ; intéressons-nous aux écarts entre les pays plutôt qu’aux valeurs absolues).
Que conclure de ce tableau ? Nous ne notons pas de variation très significative entre la France, les USA et la Suède pour l’impact sanitaire du virus. Un biais peut être introduit par la qualité des données et des méthodologies différentes d’un pays à l’autre. Contrairement à nos attentes, nous n’observons pas d’explosion pandémique du virus en Suède. La présentation du confinement comme le choix de la vie aux dépens du choix de l’économie ne semble pas nécessairement évidente.
La performance de l’Allemagne au plan sanitaire est remarquable (il nous faut cependant surveiller les tendances récentes qui montrent une flambée pandémique). Il conviendra bien entendu d’analyser de près les raisons de ce succès (décentralisation, discipline, pragmatisme, qualité du système de santé). La moindre incidence du virus permet à ce pays de limiter les conséquences économiques mieux qu’en France. L’Espagne et l’Italie ont des résultats proches de ceux que nous enregistrons.
Victimes potentielles
Dans notre pays, nul ne conteste que les mesures prises aient permis de diminuer le taux de diffusion du virus (baisse du taux d’incidence et du R0). Mais aurions-nous atteint les 400 000 victimes potentielles comme évoquées par le Président Macron ? N’est-il pas raisonnable de penser, en partant de l’exemple suédois, qu’en l’absence de confinement, le nombre de victimes aurait pu rester sous les 200 000 ou les 100 000 ? Ceci facilité par :
- L’observation stricte des gestes barrières.
- Le traçage efficace et un réel isolement des cas positifs (« tester, tracer, isoler »).
- La protection accrue des personnes fragilisées.
- La baisse du taux de mortalité des victimes hospitalisées (meilleure prise en charge thérapeutique).
Des mesures aussi sévères
Dès lors, comment expliquer la sévérité des mesures prises par nos dirigeants, comme dans la plupart des états du reste du monde ?
Si la grippe de Hong Kong a été sous-estimée par les médias de l’époque, nous observons le phénomène inverse avec le Covid-19. Bien entendu, la diffusion de l’information et le poids de l’opinion publique ne peuvent pas se comparer. Ces périodes sont certes très proches, mais si différentes. L’accès à l’information et le poids des réseaux sociaux influencent fortement la gestion de la crise. N’oublions pas que 90% des données produites à l’échelle mondiale depuis l’origine de notre humanité l’ont été au cours de ces deux dernières années. Cela explique la quantité d’informations (et de désinformations) qui circule.
Un autre débat qui mériterait d’être mené : Quel est le modèle le plus efficace d’organisation administrative pour gérer une crise d’une telle ampleur ? Les pays fortement décentralisés ont-ils mieux répondu aux situations d’urgence que ceux connaissant un fort centralisme étatique ?
Les dépenses de santé en pourcentage du PIB sont comparables entre la France et l’Allemagne. Le nombre de lits de réanimation par habitant est cependant infiniment supérieur chez nos voisins d’outre-Rhin. Dans ce pays, l’impact de la crise sanitaire est bien moindre. Les conséquences économiques sont également plus faibles et le pays devrait se relever plus rapidement. La prise de décision au niveau des Länder n’a-t-elle pas permis une gestion plus souple, plus réactive et plus en adéquation avec les réalités locales ? Le pays semble avoir mieux été préparé avec une meilleure anticipation des besoins en cas de crise sanitaire. Il en résulte une moindre brutalité des mesures et un plus faible impact économique que dans le cadre d’un fort dirigisme étatique centralisé.
Des contre-feux
La Chine, Singapour sont parvenus à maitriser la crise sanitaire aux prix de mesures très contraignantes. C’est aussi le cas de quelques pays isolés (Australie, Nouvelle-Zélande, Taiwan avec 639 cas et 7 morts pour 24 millions d’habitants).
Pour un grand nombre de pays, dont le nôtre, une telle approche est illusoire. Des limites s’imposent rapidement à la privation des libertés individuelles. Nous ne savons pas à ce jour si un nombre suffisant de nos résidents accepteront de se faire vacciner pour atteindre l’immunité collective. Le Président de la République a déjà fait savoir que la vaccination ne serait pas obligatoire. La seule planche de salut semblant être le vaccin, une telle prise de position n’est-elle pas prématurée ?
Reconnaissons une grande vertu aux réseaux sociaux. Ils représentent un contre-pouvoir efficace. C’est aussi le cas du Parlement, du Conseil Constitutionnel, de l’ensemble des médias, des syndicats et des partis politiques. Tous permettent de brider les velléités des dirigeants d’agir sans concertation, communication ou explications. Ces contre-pouvoirs pèsent sur la nature et la sévérité des mesures prises. Il n’est pas possible pour nos dirigeants d’imposer leurs vues de façon brutale ou unilatérale. Cela limite le danger en situation d’urgence sanitaire de l’instauration d’une « démocrature » (une forte dose de dictature camouflée sous l’apparence de la démocratie). La montée en puissance des réseaux sociaux et la diffusion de l’information apportent un meilleur contrôle et plus de transparence à l’action du pouvoir exécutif.
Comme l’aurait certainement rappelé Winston Churchill…
… il ne faut jamais gâcher une bonne crise (« Never let a good crisis go to waste »). Au moment où l’espoir de sortie de la crise pandémique planétaire semble poindre à l’horizon, sachons tirer parti des épreuves auxquelles nous avons été confrontés. Réformons, transformons nos modèles, accélérons la digitalisation de l’ensemble de l’économie, faisons de l’innovation notre force. Réduisons notre empreinte carbone au travers d’une nouvelle forme d’organisation du travail. Repensons la localisation de nos industries dans un cadre souverain, tant national qu’européen. Redéfinissons notre modèle de consommation des biens et services.
Ne craignons pas de proposer une approche néo-malthusienne des ressources finies de notre planète pour préserver nos futures générations. Acceptons que nous n’ayons qu’un devoir de transmission, aucunement un titre de propriété.
Marc SEVESTRE