« Plus jamais cela », tel est le leitmotiv des populations traumatisées par de longues semaines de confinement. Tous ceux qui par la faute d’un nouveau virus échappé d’un marché chinois se trouvent éloignés d’êtres chers ne veulent plus jamais avoir à revivre un tel cauchemar. Combien d’entre nous peinent pas à trouver le sommeil ? Tant est angoissante cette crainte rivée au corps de ne plus revoir un proche fragilisé, emporté par le redoutable Covid-19.
Assistance aux personnes vulnérables
La crise unique, inique, terrifiante qui s’est abattue sur l’humanité entraine un isolement social à l’échelle planétaire. Isolement qui se traduit par un repli sur la cellule familiale. Une partie de la population se trouve confrontée à une double peine au cours de la dramatique période que nous subissons tous. Il s’agit de nos ainés. Ils se trouvent exposés à une solitude extrême pour un temps long. Ils se trouvent par la force du virus – seuls – pour gérer le profond désarroi qui est le leur face à une maladie qui les menace plus que tout autre.
Pour beaucoup, la crise sanitaire a servi de révélateur en mettant tragiquement en avant l’importance du rôle qu’ils jouent au quotidien dans l’accompagnement d’un parent isolé. C’est le cas de tous ceux, très nombreux, qui cochent régulièrement la quatrième case de l’attestation de déplacement dérogatoire. Pouvoir se déplacer au quotidien « pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables » est tout autant une ardente obligation qu’un très grand soulagement pour un grand nombre de nos concitoyens.
Fort nombreux sont les enfants, les conjoints, les amis, les voisins qui réalisent désormais que le salut de personnes isolées, fragilisées ou handicapées dépend au jour le jour de l’aide qu’ils apportent en tant qu’aidant « familial » ou « proche ». Aide ô combien précieuse au cours de cet épisode pandémique que certains redoutent récurrent au même titre que la grippe hivernale. Ils ne mesuraient pas nécessairement à quel point leur aide était critique. Critique pour permettre à nombre de leurs proches de se maintenir dans un cadre familier. Cette très forte dépendance est source d’une profonde anxiété. Si comme des millions de Français j’étais à mon tour atteint par le virus, si j’étais confiné à mon domicile pour plusieurs semaines, car porteur du Covid-19, comment pourrais-je répondre aux besoins vitaux de mes proches aidés ?
Proches aidants : anticipez !
L’épisode pandémique auquel nous sommes confrontés ne peut pas, ne doit pas être considéré comme un évènement isolé. Il faut désormais accepter la possibilité de faire face à une succession de périodes critiques d’un point de vue sanitaire. Cela oblige à identifier les réponses adaptées pour limiter les conséquences de tels épisodes sur le quotidien de nos aidés. C’est aussi le cas pour toutes les personnes fragilisées de notre entourage.
Un tel besoin est devenu avec la pandémie actuelle non seulement récurrente, mais aussi très large. Notre pays compte onze millions d’aidants. Tous se trouvent confrontés à la même problématique. Ils doivent pouvoir assurer leurs remplacements en cas d’indisponibilité pour des raisons touchant à leur propre santé. Pour ces aidants, le maitre mot est donc « anticipation ». Ils ont besoin d’une réponse adaptée pour couvrir une période pouvant s’étendre sur plusieurs jours (quatorze jours comme dans le cas du Covid-19). En cas de contamination, ils seront mis à l’isolement et ils ne pourront pas assister leurs aidés.
Identifier des aidants professionnels en mesure de prendre le relai pendant l’indisponibilité des proches constitue la meilleure stratégie à mettre en place pour répondre dans l’urgence à des situations critiques. D’autres questions se posent. Bien souvent, il faut deux aidants différents, un pour les tâches ménagères, un autre pour les aides à la personne. Il faut s’assurer que ces aidants sont qualifiés et fiables. Le coût de tels aidants, non-bénévoles à la différence des proches aidants, peut rapidement devenir conséquent. A plus de vingt euros par heure, charges salariales incluses et à raison de quelques heures par jour pendant deux semaines, la facture dépasse rapidement les mille euros.
Assistance proche aidant
Se faire remplacer par des aidants professionnels, cela semble la bonne approche. Elle parait cependant difficile à déployer dans l’urgence le moment venu. Identifier les bons professionnels, les mobiliser sans attente en cas de besoin et régler la facture parait complexe à organiser. Une telle approche est-elle financièrement abordable, à la portée des aidants ? Fort heureusement, des solutions adaptées, simples et accessibles existent. Reposant sur les grandes sociétés de services à la personne, les réseaux d’assisteurs professionnels permettent, pour quelques euros par mois, de garantir le maintien à domicile de tous les aidés. En souscrivant sous forme d’un abonnement mensuel un contrat d’assistance, l’aidant dispose d’une réponse sur mesure. Celle-ci lui permet en cas de maladie ou d’hospitalisation de se faire remplacer auprès de son aidé.
L’assistance proche aidant peut se définir comme le « couteau suisse » des aidants soucieux de maintenir la continuité du soutien à leurs aidés. Cela à tout moment si eux-mêmes se trouvent confrontés à des problèmes médicaux de toutes natures, y compris en période de crise sanitaire. Les meilleures offres permettent une souscription aisée et garantie, disponible en ligne, n’imposant aucun critère d’âge ou de conditions de santé pour l’aidé. Une offre simple et inclusive comparable à une assurance scolaire ou de voyage.
Citons Sun Tzu, le grand général et stratège militaire du sixième siècle av. J.-C. L’auteur de « L’Art de la Guerre » savait que « celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu’elles interviennent ». Sage conseil pour mieux traverser la crise pandémique du moment. Entendons un général plus contemporain, Douglas MacArthur. Pour le vainqueur de la guerre du pacifique « la préparation est la clé du succès et de la victoire ». En cas de contamination, les contrats d’assistance pour les proches aidants sont d’un grand réconfort. C’est un réel soulagement de pouvoir se consacrer à sa propre maladie. En ayant aussi la certitude que ses aidés seront pris en charge. Ceci permet d’éliminer une grande source d’angoisse et ainsi améliorer ses propres chances de guérison.
Marc SEVESTRE